Le premier cas autochtone de chikungunya de l'année dans l'hexagone enregistré en Île-de-France

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Publié le 01/08/2024

Neuf cas importés et un cas autochtone de chikungunya, la maladie transmise par les moustiques tigres, ont été signalés depuis le début du mois de mai, rapporte Santé publique France.

Crédit photo : MARY EVANS/SIPA

Depuis le début de la surveillance renforcée des maladies transmises par les moustiques tigres (Aedes albopictus) en mai, neuf cas importés de chikungunya ont été recensés en France hexagonale, dans les départements colonisés. Le 30 juillet, le premier cas autochtone de l'année a été enregistré en Île-de-France. Il n'existe pas actuellement de traitement contre le chikungunya, mais un premier vaccin, le Ixchiq du laboratoire européen Valneva Autriche, a été autorisé fin juin par la Commission européenne.

Un premier cas autochtone de dengue a aussi été signalé début juillet dans l'Hérault, rappelle Santé publique France (SPF), dans son dernier bulletin de surveillance renforcée mise en place pour la période d'activité des moustiques tigres. Le nombre de cas importés de dengue s’élève à 934, dont 819 dans les départements où l’implantation d’Aedes albopictus a été documentée. SPF a également recensé 2 cas importés de Zika depuis mai, là aussi dans les départements colonisés par l’insecte hématophage.

Lutte anti-vectorielle renforcée

La détection d’un cas autochtone de dengue, chikungunya ou Zika entraîne des mesures de lutte anti-vectorielle pour limiter le risque de transmission locale du virus. Deux traitements adulticides de démoustication sont notamment réalisés dans un périmètre élargi de 300 m. Une recherche active de cas est également mise en œuvre autour des foyers de cas autochtones « pour déterminer l’étendue de la transmission locale et ajuster le périmètre du traitement de lutte antivectorielle si nécessaire », précise SPF.

Cette recherche active est réalisée conjointement par Santé publique France et les agences régionales de santé concernées. Elle repose sur la sensibilisation des professionnels de santé des secteurs concernés et de la population générale, et sur des enquêtes en porte-à-porte dans le voisinage des cas connus pour identifier d’éventuels autres cas. Des mesures adaptées de sécurisation des produits issus du corps humain (sang, greffes…) sont également mises en œuvre.

L’émergence de cas autochtones, en nette hausse en Europe, est le reflet du changement climatique qui crée « des conditions plus favorables à la propagation de moustiques invasifs dans des zones auparavant épargnées », rappelait le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), le 11 juin.


Source : lequotidiendumedecin.fr