La percée du variant sud-africain en Moselle inquiète les autorités

Depuis quelques jours, plusieurs experts prédisent que le variant anglais devrait devenir majoritaire en mars parmi les nouveaux cas de Covid-19 diagnostiqués.

La percée du variant sud-africain ces tout derniers jours constitue en revanche une petite surprise. Tandis qu'il représentait 24 des 270 variants confirmés par séquençage fin janvier, selon les données communiquées jeudi par Santé publique France, de nouveaux cas de variants ont été détectés en Grand Est, ces derniers jours. La proportion des variants sud-africain et brésilien serait de 4 à 5 % mais avec une répartition « très hétérogène », a annoncé Olivier Véran jeudi.

Le ministre de la Santé s'est d'ailleurs rendu à Metz, ce vendredi, pour faire le point avec les autorités locales (ARS, préfecture) après l'identification ces quatre derniers jours de plus de 300 cas suspectés d'être des variants sud-africain ou brésilien dans le département.

Vers un confinement local ?

La progression du variant sud-africain a d'ailleurs relancé l'hypothèse de mesures restrictives localisées, ces dernières heures, avec en première ligne la Moselle qui fait face à une situation jugée « inquiétante ». Déjà fortement touché par l'épidémie au printemps dernier, le département a le taux d'incidence le plus élevé (290 cas positifs pour 100 000 habitants entre le 2 et le 8 février, contre une moyenne de 201 pour la France).

« Les mesures de gestion que nous avons mises en place (...) nous ont déjà permis de freiner la diffusion (du variant britannique) et la diffusion du virus en général dans notre pays. Les prochaines semaines nous diront si cela a suffi ou si nous devons nous résigner à prendre des mesures complémentaires de type confinement », a indiqué jeudi soir Olivier Véran.

Ce vendredi, le ministre de la Santé n'avait pas annoncé aucune décision majeure, selon Le Républicain Lorrain. Ni confinement, ni couvre-feu avancé, ni même une fermeture des écoles, mesures pourtant préconisées par des élus mosellans.

Le variant sud-africain est d'autant plus surveillé que se pose la question de l'efficacité du vaccin anti-Covid d'AstraZeneca sur lui. L'Afrique du Sud a suspendu il y a quelques jours l'utilisation de ce vaccin.

(Avec AFP)