La semaine dernière, allant jusqu'au dimanche 2 février, a été marquée par un « ralentissement » de l'épidémie de grippe dans l'Hexagone, annonce Santé publique France (SPF) dans son dernier bilan hebdomadaire publié ce 5 février.
C'est potentiellement un tournant alors que l'épidémie de grippe saisonnière s'avère exceptionnellement virulente cet hiver, une situation en partie liée à la circulation simultanée de trois souches du virus, A (H1N1) pdm09, A (H3N2) et B/Victoria.
Chez les enfants, le nombre d'hospitalisations atteint un niveau exceptionnellement élevé. Et chez les adultes, la mortalité semble particulièrement haute (6,4 % en S05) par rapport aux années précédentes. La grippe a été mentionnée comme cause de décès sur les certificats cette année avec un pic à 7,2 % (S01), soit un taux presque doublé (+80 %) par rapport à celui de 2024 (pic à 4 %).
Le ralentissement de la semaine dernière marque les premiers signes d'affaiblissement de l'épidémie, dans toutes les classes d’âge, avec un recul de l'activité liée à la grippe dans les hôpitaux, de même que les consultations chez le médecin.
Un niveau d’hospitalisations élevé à très élevé
Pour autant, « l’activité grippale (est) toujours très élevée et plus particulièrement chez les enfants », prévient SPF. Le niveau des hospitalisations, notamment, demeure « à un niveau très élevé chez les moins de 15 ans et (reste) élevé chez les 65 ans et plus », soit les personnes les plus à risque de complications potentiellement meurtrières. En S05, 17 % des passages aux urgences pour syndrome grippal ont donné lieu à une hospitalisation, majoritairement chez des personnes de 65 ans et plus (56 % des cas).
Sur les 1 034 cas de grippe hospitalisés en réanimation depuis la semaine 40, près de la moitié avait plus de 65 ans (47 %) avec dans la très grande majorité au moins une comorbidité (87 %). Le virus de type A a été identifié dans 81 % des cas renseignés. Près de huit personnes sur 10 en réanimation n’avaient pas été vaccinées.
Toutes les régions de métropole restent frappées par l'épidémie, ainsi qu'en Outre-mer la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et, désormais, Mayotte, où la situation sanitaire est compliquée par le passage récent du cyclone Chido.
Santé publique France insiste à nouveau sur les gestes barrières, alors que le vaccin anti-grippe s'avère cette année peu efficace chez les plus âgés (26 % versus 59 % chez les moins de 65 ans avec ALD). La campagne de vaccination est prolongée jusqu'à la fin du mois. Seules 22,7 % des personnes de moins de 65 ans à risque de grippe sévère sont vaccinées. Les couvertures vaccinales sont moins élevées que l’an passé (42,9 % versus 45,9 % ).
En ce qui concerne les autres épidémies saisonnières, celle de bronchiolite chez les nourrissons s'achève peu à peu dans l'Hexagone après avoir été relativement clémente cette année. Quant au Covid, il reste au creux de la vague avec une « activité globalement stable à des niveaux bas ».
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