Grippe aviaire H5N1 : l’OMS mise sur le développement de vaccins à ARNm

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Publié le 29/07/2024

Alors que le virus touche une plus grande variété de mammifères et que les transmissions à des humains sont de plus en plus fréquentes, l’OMS veut développer des vaccins dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé ce 29 juillet le lancement d’une initiative pour développer dans les pays à revenu faible ou intermédiaire des vaccins à ARNm contre la grippe aviaire H5N1. Le projet sera piloté par la société biopharmaceutique argentine Sinergium Biotech qui a déjà commencé à développer des vaccins candidats.

La première mission de Sinergium Biotech sera de démontrer la faisabilité du procédé de ses vaccins candidats, explique l’OMS dans un communiqué. Une fois les données précliniques disponibles, la technologie, le matériel et l’expertise seront partagés avec un réseau de producteurs d’autres pays pour accélérer le développement des vaccins et améliorer la préparation à une éventuelle pandémie, est-il ajouté.

Être mieux préparé aux futures pandémies

L’initiative s’inscrit dans le Programme de transfert de la technologie à ARNm, lancé par l’OMS et le Medicines Patent Pool (MPP) en 2021 afin de donner aux pays les plus démunis davantage de moyens pour produire des vaccins à ARNm. Ce nouveau projet « illustre la raison pour laquelle l’OMS a mis en place le Programme de transfert de la technologie à ARNm », souligne le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. L’objectif est de « favoriser la recherche, le développement et la production dans les pays à revenu faible et intermédiaire, de sorte que lorsque la prochaine pandémie surviendra, le monde sera mieux préparé pour mettre en place une réponse plus efficace et plus équitable », ajoute-t-il.

Se concentrer sur les vaccins à ARNm contribuera à développer des capacités de production durable, veut croire l’OMS. « L’avantage de l’ARNm est que, en théorie, nous pouvons fabriquer un vaccin Covid, nous pouvons fabriquer des vaccins H5N1, mais aussi de nombreux autres vaccins et des outils thérapeutiques », a expliqué Martin Friede, qui dirige l’unité de recherche sur les vaccins à l’OMS, en conférence de presse. Si le besoin de vaccins H5N1 se réduisait, « nous espérons que tous les partenaires pourront produire autre chose », a-t-il poursuivi.

EB avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr