Des tests antigéniques chez le généraliste ?

Publié le 02/10/2020
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Après avoir obtenu un avis favorable de la HAS pour une utilisation en situation diagnostique chez les patients symptomatiques, les tests antigéniques rapides pourraient permettre de désengorger les laboratoires et trouver une place en cabinet de généraliste, même s'ils n'affranchissent pas du prélèvement nasopharyngé.

Après avoir obtenu un avis favorable de la HAS pour une utilisation en situation diagostique chez les patients symptomatiques, les tests antigéniques rapides pourraient trouver une place en cabinet de ville, même s'ils n’affranchissent pas du prélèvement nasopharyngé.

Alors que pour désengorger les laboratoires, de nombreuses voix réclament un large déploiement des tests antigéniques rapides notamment chez les généralistes, la HAS s’est prononcée vendredi dernier en faveur de leur utilisation et de leur remboursement en situation de diagnostic chez les patients symptomatiques.

Une méthode moins sensible mais plus rapide que la PCR

Les tests antigéniques sont des tests virologiques qui détectent des protéines du virus, reconnues par des anticorps. Ils se présentent majoritairement sous forme de tests rapides unitaires. Réalisés sur des sécrétions nasopharyngées, ils n'évitent pas le prélèvement par écouvillon nasal. Ils permettent cependant d’obtenir un résultat de façon rapide (20 à 30 minutes), sans avoir forcément à passer par le laboratoire.
En termes de performance, ces tests « sont un peu moins sensibles (90 % en moyenne, ndlr) que la RT-PCR, qui reste la méthode de référence », a reconnu le Pr Dominique Le Guludec lors d’une conférence de presse. Mais pour la présidente de la HAS, « cette perte de sensibilité est compensée par la rapidité de rendu des résultats et son impact sur la circulation du virus au sein de la population  ».

Ces tests pourront « être réalisés au sein des laboratoires de biologie médicale mais également être déployés en TROD, en pharmacie, en cabinet de médecine générale, etc. », a-t-elle précisé. Reste à savoir dans quelle mesure leur réalisation, qui impose un prélèvement nasopharyngé (et les mesures de précautions qui vont avec), trouvera réellement sa place au quotidien chez le généraliste. L'UFML-S plaide en tout cas dans ce sens et a demandé mardi à ce que la Cnam fournisse gratuitement les cabinets de médecins libéraux en tests antigéniques.

Bénédicte Gatin

Source : lequotidiendumedecin.fr