500 cas de Covid diagnostiqués chaque jour, et peut être autant qui se promèneraient en silence dans la nature ? Le calcul n’a rien d’improbable, selon le conseil scientifique, qui dressait mercredi un bilan d’étape, quatre mois après son installation et à deux jours de la fin de l’état d’urgence sanitaire. Depuis le déconfinement, tous les patients présentant des symptômes évocateurs de Covid-19 sont appelés à se faire dépistés pour le SARS-CoV-2. Pourtant, « on pense actuellement que pas plus de la moitié des personnes manifestant des symptômes font la démarche de se faire tester », déplore son président, le Pr Jean-François Delfraissy.
Les données de la cohorte Covidnet publiées ce vendredi dans le point épidémiologique Covid-19 de Santé Publique France sont encore plus sévères. En semaine 27 (soit du 29 juin au 5 juillet), près de 1% des participants ont déclaré des symptômes évocateurs de Covid, soit un taux stable par rapport à la semaine précédente.
Parmi eux, en moyenne, seuls 17% auraient bénéficié d’une prescription pour un test diagnostique et moins de la moitié ( 46%) auraient consulté un médecin en cas de symptômes d’infection respiratoire aiguë, ce pourcentage ayant peu varié au cours de la période épidémique et depuis la levée du confinement.
Ainsi, même si ces résultats « sont à interpréter avec précautions car les données ne sont pas redressées par rapport à la population et sont soumises à des fluctuations importantes d’une semaine à l’autre », comme le souligne Santé publique France, ils suggèrent cependant « que le recours aux soins pour suspicion de Covid-19 ainsi que la réalisation des tests-PCR à visée de diagnostic sont aujourd’hui très insuffisant chez les personnes symptomatiques ».
Minimisation des symptômes
Défaut d’information, envie de vacances, évitement d’un possible diagnostic qui rimerait avec quarantaine, notamment pour les plus précaires déjà aux prises avec de grosses difficultés économiques ? Toutes les hypothèses sont ouvertes pour expliquer ce phénomène, y compris la minimisation de symptômes sans doute jugés trop peu graves pour consulter.
Côté médecin par contre, la mobilisation semble au rendez-vous et « même en cette période estivale, on constate une montée en charge des prescriptions de tests de leur part » souligne Franck Chauvin, président du Haut conseil de santé publique et membre du conseil scientifique.
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