Deuxième drogue illicite la plus consommée en France (loin) derrière le cannabis, la cocaïne reste un produit de plus en plus expérimenté sur notre territoire (de 0,8 % à 3,8 % des adultes entre 2000 et 2010). En 2011, on estime à 1,5 million le nombre de personnes de 11 à 75 ans ayant déjà consommé au moins une fois de la cocaïne durant leur vie. « Ce niveau est bien en deçà de celui du cannabis qui concerne dix fois plus de personnes, mais loin devant l’ecstasy (1,1 million) et l’héroïne (0,5 million) », souligne l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) qui publie une monographie (Cocaïne, données essentielles) très fournie à ce sujet. L’ouvrage est disponible gratuitement en ligne sur le site de l’Observatoire.
60 euros le gramme
Entre 2000 et 2010, l’usage dans l’année a également progressé de 0,3 % à 0,9 % au sein des 18-64 ans. Cela représente au total 400 000 individus. La baisse du prix du produit (60 euros le gramme en moyenne aujourd’hui contre 80 euros en 2000) et sa forte rentabilité pour les réseaux de trafiquants ont permis une diffusion bien au-delà des couches sociales plutôt aisées qui le consommaient jusque-là.
Les usagers les plus précaires sont souvent des utilisateurs de crack (concentré en cocaïne entre 50 et 70 % contre 20 à 30 % pour la poudre dosée). « En métropole, leur nombre est estimé à plus de 15 000 individus », note l’OFDT. Parmi les 18-64 ans, l’expérimentation de cocaïne et plus encore son usage dans l’année concerne beaucoup plus les hommes que les femmes (respectivement 5,5 % vs 2,2 % pour l’expérimentation et 1,4 % vs 0,4 % pour l’usage au cours de l’année). Dans la population adolescente âgée de 17 ans, l’expérimentation est également plus fréquente chez les garçons que chez les filles (respectivement 3,3 % vs 2,7 %).
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