L'Hexagone pourrait connaître dans les prochains jours son épisode de chaleur le plus intense de l'été et l'un des plus tardifs jamais enregistrés. Un évènement qui mobilise déjà l'exécutif.
Mise en place d’un numéro vert
Jeudi 17 août à 17 heures, la Première ministre, Élisabeth Borne, a en effet activé une cellule interministérielle de crise. Suite à cette réunion, les ministres ont dans la foulée « décidé de mobiliser l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) pour que soient diffusés dès aujourd'hui sur les télévisions et radios des spots rappelant les conseils de prévention », peut-on lire dans un communiqué de presse du ministère de la Santé.
Depuis ce vendredi 18 août 9 heures, et jusqu’à la fin de l’épisode de canicule, un numéro vert (Canicule info service : 0800 06 66 66) a été mis en place. Gratuite et accessible de 9 heures à 19 heures, la plateforme téléphonique permet d’obtenir des conseils pour se protéger et protéger son entourage en cas de fortes chaleurs. Un plan national de gestion des vagues de chaleur est par ailleurs déjà actif depuis début juin pour faire face à l'ensemble des conséquences liées aux canicules.
28 départements en vigilance orange
Depuis plusieurs jours, le thermomètre ne cesse de monter dans le centre-est de la métropole. Météo France a annoncé ce vendredi l'extension de la vigilance orange canicule de 19 à 28 départements de l'Hexagone à partir de samedi, sur une diagonale sud-ouest nord-est. Dans les prochains jours, des températures supérieures à 30 degrés sont prévues sur une large partie du sud du pays et jusqu'à la vallée du Rhône.
« Ces températures élevées s'annoncent durables, avec des pointes voisines de 40 °C sur le Midi méditerranéen et en vallée du Rhône à partir de ce week-end », indique Météo France.
Le pic d'intensité est attendu en début de semaine prochaine, lundi et mardi, et les températures ne devraient pas redescendre « avant le milieu, voire la fin, de la semaine prochaine », ajoute le service de météorologie.
Dans un communiqué diffusé jeudi 17 août, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a appelé à une grande prudence : « Nous devons collectivement être extrêmement vigilants face à cet épisode de canicule, qui arrive plus tard cet été et qui s’annonce comme le plus chaud de la saison estivale ».
« La protection de nos aînés, des jeunes enfants, et plus largement des personnes handicapées ou isolées, est également au cœur de nos préoccupations et nous concerne tous », a-t-il insisté.
Face à l'épisode de canicule qui s'annonce ces prochains jours, « l'hôpital fera face », a assuré vendredi le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, estimant que si la situation est « tendue » aux urgences, elle n'est pas « plus grave » qu'en 2022.
« L'hôpital a fait face, l'hôpital fera face, (...) l'organisation du système de santé, elle est extrêmement robuste et elle sera robuste face à cet épisode de chaleur », a déclaré Aurélien Rousseau sur France info.
Dans les hôpitaux, contraints de fermer ou de « filtrer » l'entrée de nombreux services d'urgences face au manque de soignants, les praticiens craignent un nouvel afflux de patients. Plusieurs représentants d'urgentistes ont jugé cette semaine l'ampleur de ces fermetures qu'ils jugent, eux, « plus grave » qu'en 2022.
« Je ne dirais pas que la situation est plus grave, a répondu le ministre de la Santé. Elle est toujours tendue, et elle sera tendue après l'été aussi, il n'y aura pas tout d'un coup un retour à la normale », a-t-il répété.
Santé publique France a par ailleurs annoncé jeudi 17 août qu'au moins 30 décès de plus que la normale avaient eu lieu en région Provence-Alpes-Côte d'Azur lors de l'épisode de canicule du 17 au 26 juillet. Lors de la première vague de chaleur, du 7 au 13 juillet, « au moins 80 décès en excès toutes causes confondues » avaient été estimés dans la vingtaine de départements concernés.
Lors des canicules de l'an dernier, plus de 61 000 décès avaient été attribués à la chaleur en Europe dont 4 807 en France.
Avec AFP.
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