Le passage de trois à onze vaccins obligatoires pour les enfants qui naîtront à partir du 1er janvier 2018 figure dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui sera présenté jeudi. En effet, cette mesure a un coût que le ministère évalue à environ 12 millions d'euros pour l'Assurance maladie. Les vaccins obligatoires seront pris en charge à 65 % et 35 % par les assurances complémentaires. Le ROR, lui, continuera à être pris en charge à 100 % pour les enfants et les jeunes jusqu'à 17 ans révolus.
Des précisions ont été apportées par le ministère sur les sanctions qui menacent les parents récalcitrants. Comme prévu, ils ne seront pas sanctionnés pour défaut de vaccination. Les dispositions du Code de la santé publique qui prévoient jusqu'à six mois de prison et 3 750 euros d'amende en pareil cas seront même abrogées. Mais en revanche, l'obligation de protection des enfants sera maintenue, avec des sanctions pénales allant jusqu'à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d'amende. Ainsi, un enfant qui aurait un handicap à cause de l'absence de vaccins aurait "légalement le droit de mettre en cause pénalement ses parents", a expliqué la ministre de la santé, Agnès Buzyn, hier sur BFMTV/RMC.
Rappelons que ces onze vaccins seront indispensables à l'enfant pour être admis en collectivité (crèche, école…). Pour laisser à la réforme le temps de se mettre en place, les premières vérifications n'auront lieu qu'à partir du 1er juin 2018, a précisé le ministère de la Santé dans un entretien à l'AFP.
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