Prix Nobel de médecine 1981 – conjointement avec David Hubel et Roger Sperry – pour ses travaux sur les fonctions cérébrales, Torsten Nils Wiesel est né le 3 janvier 1924 à Uppsala, dans le sud de la Suède. Après des études à l’institut Karolinska de Stockholm, il est recruté comme chercheur par la Faculté John Hopkins, à Baltimore, où il fait la connaissance du Dr David Hubel. Dès lors, ils vont former un remarquable tandem qui va faire avancer à pas de géants les connaissances en neurobiologie, particulièrement en ce qui concerne le processus sensoriel.
Ainsi, en 1959, ils ont inséré une micro-électrode dans le cortex visuel primaire d’un chat anesthésié , puis ils ont projeté des schémas de lumière et d’obscurité sur un écran faisant face à l’animal. Hubel et Wiesel ont alors noté que certains neurones s’activent rapidement quand les schémas sont présentés à un certain angle alors que d’autres répondent mieux à un autre. Ils en arrivent à la conclusion que certains neurones du cortex strié du chat répondent seulement à une image de barre orienté selon un angle spécifique (neurones « simples ») alors que d’autres (neurones « complexes) ne déchargent des potentiels d’action que lorsque la même image est en plus animée d’un mouvement dans une direction mais pas dans l’autre. Autant d’éléments qui ont permis à Wiesel et Hubel de montrer comment le cerveau traitait les images provenant de la rétine.
Torsten et Wiesel ont obtenu le prix Nobel en 1981 pour l’ensemble de leurs travaux sur la neurophysiologie visuelle. Ils ont ainsi décrit comment les signaux de l’œil sont récupérés par le cerveau pour générer des détecteurs de forme, de mouvement et de couleurs et ainsi construire des éléments de la scène visuelle. Les recherches des deux neurobiologistes auront aussi mieux aider à comprendre les mécanismes de l’amblyopie, du strabisme et de la cataracte.
Nommé professeur à l’université Rockefeller de New York en 1983, Torsten Niels Wiesel en a été président de 1983 à 1998.
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