L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) va suspendre dans trois mois le médicament anti-acnéique Diane 35 et ses génériques, largement utilisé – hors Amm - comme contraceptif. Pour justifier sa décision, l’Agence fait état de 4 décès en 25 ans et d’une réévaluation défavorable dans l’acné au regard notamment du risque thrombo-embolique veineux et artériel. Au niveau veineux, il serait quatre fois plus élevé que celui des femmes qui ne prennent pas ces traitements.
« Dès à présent, les médecins ne doivent plus prescrire ces médicaments, ni en initiation de traitement, ni en renouvellement », a précisé le Pr Dominique Maraninchi, directeur général de l'ANSM. Les pharmaciens devront délivrer uniquement des boîtes de 1 mois de traitement pour éviter le risque de rupture brutale de traitement et laisser le temps aux utilisatrices de consulter leur médecin qui envisagera avec elles l’alternative thérapeutique qui leur conviendra le mieux. « Les recommandations de l’Afssaps de 2007 sont toujours d’actualité, les médecins peuvent s’y référer », a assuré le Pr Maraninchi. En anticipation du risque de report de prescriptions, l’Agence examinera attentivement le niveau d’utilisation d’isotrétinoïne,?anti-acnéique réservé aux formes sévères.
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