En déplacement ce mardi en Ardèche, Emmanuel Macron a promis de relocaliser une cinquantaine de médicaments prioritaires. Cette mesure représente au moins 200 millions d'euros d'investissements pour prévenir les pénuries de médicaments et reconquérir une autonomie sanitaire à l'échelle nationale et européenne.
Le plan concerne dans un premier temps la production de 25 médicaments « essentiels » dont des antibiotiques, des anticancéreux et des anesthésiques, pour la plupart des génériques. Pour cela, le chef de l'État a annoncé le lancement de huit projets de relocalisation et 160 millions d'euros d'investissements publics et privés, dont celui d'Aguettant et celui du laboratoire britannique GSK pour augmenter la production d'amoxicilline, l'antibiotique le plus prescrit aux enfants et qui est régulièrement en rupture de stock.
Dépendance des importations
Dans un second temps, devraient suivre 25 autres produits pour lesquels la dépendance de la France à l'égard des importations extra-européennes est avérée. Ceux-ci feront l'objet d'un « guichet » doté d'une « première enveloppe de 50 millions d'euros » apportés par l'État, a expliqué Emmanuel Macron, qui entend aussi favoriser la prévention pour avoir moins recours à certaines molécules utilisées à mauvais escient.
La France dépend à hauteur de 60 à 80 % des importations – notamment de la Chine – pour la production de médicaments dit matures (antibiotiques, produits d'anesthésie…). Et selon une étude BVA réalisée pour France Assos Santé en mars, citée par l'Élysée, 37 % des Français ont été confrontés à des pénuries en pharmacie.
En 2022, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a reçu plus de 3 700 signalements de ruptures de stock et déclarations de risque de ruptures, soit une hausse de 73 % en un an (et même huit fois plus qu'en 2014).
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