"Le progrès thérapeutique n'est pas en panne. Il y a eu une période de creux dans les années 2005-2010, mais depuis lors, l'innovation repart à la hausse". Faisant mercredi le point sur les nouveaux médicaments sortis en 2013 Philippe Lamoureux, le directeur général du Leem, la fédération des industriels du médicament, s’est inscrit en faux contre une idée souvent évoquée. L'an dernier, 49 nouveaux médicaments ou associations de médicaments ont été autorisés par la Commission européenne, un chiffre "record", a souligné devant la presse Michel Joly, président de la commission des affaires scientifiques du Leem. La tendance est la même aux Etats-Unis où 44 nouveaux médicaments ont été autorisés en 2013. Les anticancéreux occupent toujours la première place (16 médicaments en Europe, 11 aux Etats-Unis), devant les anti-infectieux (anti-viraux et vaccins) et les traitements du diabète. Dans le domaine du cancer, les thérapies ciblées représentent 80% des produits anticancéreux autorisés en 2013.
"Non seulement l'innovation est forte, mais en plus elle accélère", a affirmé Michel Joly. "Encore faut-il que ces médicaments arrivent au niveau des patients", a-t-il ajouté. Observant qu'"entre l'enregistrement européen et finalement l'arrivée de ces médicaments sur le marché français, il se passe plus de 200 jours, parfois 300" et "en général une bonne année". Dans ce contexte, le Leem ("Les entrerprises du médicament") plaide pour une refondation de l'accès à l'innovation en France. "Il est temps qu'il y ait une sorte de refondation de l'accès à l'innovation en France au bénéfice des patients", affirme Michel Joly, selon lequel le système français des autorisations temporaires d'utilisation (ATU) pour des nouveaux médicaments est "très complexe". "On pourrait peut-être simplifier tout ça" et "donner accès au patient immédiatement" après le feu vert européen, a-t-il estimé.
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