Une importante piste de recherches est constituée par la mise au point de médicaments capables de réparer la myéline chez les personnes atteintes. Fin 2013, ont été pour la première fois mis en place des protocoles testant plusieurs molécules différentes. Ces molécules constituent une véritable révolution, selon Jean Pelletier, car leur but est de « revenir en arrière » par rapport au handicap. L’une d’entre elles appartient à la classe des anti-lingo qui ont montré des propriétés remyélinisantes chez l’animal. Elle est en étude de phase III. Les résultats en sont attendus dans trois ans. Un autre produit, la biotine (vitamine H) à forte dose, est développé par l’AP-HP, qui a déposé un brevet. Il est testé sur des patients atteints de séquelles du nerf optique et de troubles de la marche. Les résultats de ces tests sont attendus en fin d’année prochaine. Le troisième médicament testé est l’olexosime, dont les propriétés remyélinisantes, très impressionnantes, ont été mises en évidence chez l’animal. Les résultats de l’étude multicentrique sur cette molécule ne sont pas attendus avant cinq ou six ans.
La piste des cellules auto-réparatrices
Deuxième piste : les cellules auto-réparatrices. « Il existe en effet, au niveau cérébral, 3 % de cellules au stade peu différencié qui ont la capacité d’aller réparer les zones lésées », explique Jean
Pelletier. Pour la SEP, il s’agit des progéniteurs d’oligodendrocytes, fabriquant la myéline. L’une des voies de recherche consiste donc à réveiller ces cellules quiescentes pour qu’elles se dirigent directement dans la zone atteinte. Cette piste est d’autant plus intéressante qu’il s’agit d’autoréparation, qui permet de connecter au mieux les voies nerveuses. Des essais multicentriques, dont la France est partenaire, sont actuellement en cours. Diverses communications de l’ECTRIMS montrent que les cellules souches mésenchymateuses de la moelle osseuse constitueraient également de bons candidats pour cette thérapie cellulaire.
Enfin, est explorée la voie du développement de nouveaux anticorps monoclonaux, ciblés sur des étapes très précises de la cascade physiopathologique de la SEP et donc très sélectifs sur le plan immunologique. L’un d’entre eux
a eu une autorisation européenne et est en cours d’AMM en France : l’alemtuzumab (Lemtrada®).
Six autres sont actuellement en cours d’évaluation.
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