Le Congrès de l’International AIDS Society (IAS) s’est achevé hier à Mexico et il a été l’occasion de présenter plusieurs pistes d’améliorations pour la vie des patients et la prévention chez les personnes à risque.
Les résultats de l’étude française de l’ANRS (Agence nationale de recherche sur le sida) Prévenir ont notamment été présentés à Mexico. Pendant trois ans, plus de 3 000 volontaires prenant la PrEP (traitement préventif anti-VIH), en continu ou à la demande, ont été suivis. La présentation des résultats préliminaires, il y a un an à la conférence internationale sur le sida à Amsterdam, avait déjà montré une efficacité à 100 % avec aucun cas d’infection. Ces résultats se sont confirmés avec la poursuite de l’étude, puisque seulement deux infections par le VIH ont été constatées mais « chez deux personnes qui avaient interrompu la PrEP plusieurs semaines auparavant », a expliqué le principal auteur de l’étude le Pr Jean-Michel Molina à Europe 1. L’étude montre aussi une tolérance « très satisfaisante » des deux méthodes. Suite à la présentation de ces résultats, l’OMS a actualisé ses recommandations sur la PrEP afin d’y intégrer le traitement « à la demande » comme « option ».
Du côté de la PrEP, un premier essai préliminaire chez l’homme d’un implant à « action prolongée » a également été présenté. Il a établi, après 12 semaines d’utilisation qu’il était bien toléré et qu'il délivrait la dose prévue de médicament. Selon son auteur, chercheur pour le laboratoire américain Merck & Co, l'implant pourrait continuer à diffuser une dose suffisante pendant « au moins un an ». La conférence a aussi été l'occasion de confirmer l'acceptation et l'efficacité de la PrEP par anneau intravaginal qui diffuse du dapivirine, pendant un mois.
Réduction de la charge médicamenteuse
Au-delà de la prévention, de nouvelles pistes ont été présentées du côté des traitements et de leur allégement notamment. L'étude française Quatuor menée par l'ANRS, a aussi été dévoilée mercredi. Elle conclut ainsi que la prise de comprimés quatre jours sur sept permet de conserver le même niveau d'efficacité. La réduction de la « charge médicamenteuse » des personnes porteuses du VIH pourrait aussi passer par le passage à deux molécules plutôt que trois, selon deux études également présentées mercredi.
(avec AFP)
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