Les fameuses salles de consommation à moindre risque (SCMR), autrement appelées « salles de shoot », vont enfin pouvoir faire leur apparition sur le territoire, a priori d'abord à Paris et à Strasbourg L’arrêté précisant les modalités concrètes auxquelles elles devront obéir vient en effet d’être publié, au JO. Prévue dans la loi de santé, cette expérimentation permet à la France de rejoindre l’Allemagne, l’Espagne ou encore la Norvège, quelques-uns des pays ayant permis l’ouverture d’espaces semblables qui « se sont montrés concluants », précise le ministère de la Santé. Dans un communiqué de 25 mars, Marisol Touraine affirme qu’en agissant ainsi, « la France fait le choix d’inclure plutôt que d’exclure. D’accompagner, plutôt que de stigmatiser. »
Concrètement, l’arrêté précise les différentes modalités que devront respecter les associations porteuses de projets de SCMR. Le cahier des charges énonce notamment les différentes prestations que doivent mettre en œuvre les SCMR (accueil, soins, informations et orientations, dépistage…), le matériel dont elles doivent disposer et leur fonctionnement. Outre les règles générales liées à l’implantation de ces structures, l’arrêté précise qu’elle est localement « issu(e) d’un diagnostic partagé des différents acteurs basé sur des données populationnelles et épidémiologiques locales ». « Il ne s’agit en aucun cas de banaliser la consommation de drogues », rappelle Marisol Touraine. « Mais fermer les yeux face à une telle réalité sociale et sanitaire ne fera pas disparaître le problème », ajoute la ministre de la santé.
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