Le 27 novembre, Agnès Buzyn a annoncé le premier préservatif remboursable par l’Assurance maladie. Il s’agit d’Eden® des laboratoires Majorelle. Ces préservatifs sont délivrés en pharmacie sur présentation d’une prescription effectuée par un médecin ou une sage-femme, et sont remboursés à 60 %. Ils se veulent de qualité premium, conformes à la norme NF EN ISO 74, au prix de vente de 1,30 euros pour la boîte de six ; 2,60 euros pour celle de 12 et 5,20 euros pour celle de 24. « Nos tarifs sont particulièrement bas. Sur le marché, la boîte de 12 se situe en moyenne entre huit et dix euros », indique Guillaume El Glaoui, PDG de Majorelle.
Cette décision ministérielle intervient dans le cadre de la stratégie nationale de santé 2018-2022 qui vise à renforcer la lutte et la prévention contre les IST et le VIH. Aujourd’hui, le problème est devenu majeur, comme en témoigne l’augmentation récente des IST révélée par Santé publique France. En juillet dernier, la publication des résultats de l’enquête LaboIST a en effet montré qu’entre 2012 et 2016, le nombre de diagnostics d'infection à Chlamydia et à gonocoque a été multiplié par trois. Les plus touchés étant les 15-24 ans. En plus du coût des préservatifs, un défaut d’information ne serait-il pas aussi en partie lié à cette recrudescence des IST ? L’enquête Elabe, réalisée pour Majorelle, montre que le niveau de connaissance des IST dans cette tranche d’âge varie en fonction de l’infection concernée. Si beaucoup connaissent le VIH (94 %), l’hépatite B (93 %), ils sont moins nombreux à connaître le HPV (67 %), la chlamydia (54 %) et la gonococcie (37 %).
Médicaliser la prévention
« Aujourd’hui, 70 % des préservatifs sont achetés en supermarché et échappent à tout accompagnement médical, indique Guillaume El Glaoui. Par notre démarche, le professionnel de santé redevient un acteur important dans la prévention des IST. La prescription de préservatifs par un médecin est bien sûr l’occasion d’informer et de faire passer des messages auprès des jeunes. »
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