Entre diabète de type 1 et diabète de type 2 les frontières thérapeutiques tendent à s’estomper : alors que l’on traite de plus en plus de diabétiques de type 2 par insuline, à l’inverse, différentes molécules développées à l’origine dans le type 2 sont désormais testées dans le type 1 avec pour certaines, de premières données encourageantes.
« En théorie, les analogues du GLP1 utilisés chez des diabétiques de type 1 seraient susceptibles de diminuer la fréquence des hypoglycémies, les pics hyperglycémiques post-prandiaux, (probablement via une inhibition de la sécrétion du glucagon et donc de l’hyperglucagonémie) et le ralentissement de la vidange gastrique », explique le Pr Alfred Penfornis (chef du service d’endocrinologie, diabète et maladies métaboliques, au Centre hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes).
Réduction pondérale Plusieurs petites séries ont déjà testé l’association d’analogues du GLP1 à l’insulinothérapie dans le DT1, avec des résultats parfois discordants vis-à-vis de l’efficacité sur l’Hba1c mais convergents quand à la réduction pondérale. Une étude de phase II, présentée à l’ADA va dans le même sens. Ce travail évaluait le liraglutide associé à l’insulinothérapie chez des adultes DT1 en surcharge pondérale. S’il n’y a pas eu de différence entre les deux groupes concernant l’HbA1c, les hypoglycémies ou la dose d’insuline basale, en revanche, la perte de poids était plus importante sous liraglutide (-6 vs +0,5 kg). « Nous serons davantage fixés grâce aux études multicentriques internationales de phase III en cours, notamment avec le liraglutide », indique le Pr Penformis.
Mais c’est plutôt du côté des gliflozines (inhibiteurs des SGLT2) qu’une baisse de l’HbA1c a été observée dans le diabète de type 1. « Des données étonnantes ont été produites à partir de faibles cohortes, explique le Pr Penfornis. Ces molécules – surtout les doubles inhibiteurs SGLT1-SGLT2* – diminuent significativement la variabilité des glycémies. Les hyperglycémies sont écrêtées du fait d’une diminution des excursions hyperglycémiques post-prandiales ». Par exemple, dans une étude présentée à Boston, le pourcentage de temps passé dans l’intervalle glycémique cible 70-180 mg/dL augmente par rapport au début de l’étude atteignant 68,2% avec la sotagliflozine contre 54% sous placebo. La FDA et l’EMEA ont cependant lancé une alerte sur un potentiel sur-risque d’acidocétose euglycémique, avec ces médicaments, dans le DT1, d’où une vigilance particulière vis-à-vis de la présence d’acétone chez ces diabétiques.
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