Avec presque 3 millions de diabétiques traités en 2012, la prévalence du diabète continue d’augmenter en France souligne une étude du BEH. Alors que vendredi se tiendra la journée mondiale du diabète, cette la revue de l’InVS publie une série d’articles qui dressent le portrait de cette épidémie silencieuse « qui continue inlassablement sa progression ». Selon ce travail, basé sur les données de l’assurance maladie, la prévalence du diabète traité pharmacologiquement atteignait 4,6 % en 2012, soit près d’un point de plus qu’en 2006.
Selon un article qui décrit les disparités territoriales en France en 2012, comme en 2009, les DOM accusent les prévalences les plus élevées du fait d’un risque génétique élevé, de conditions socio-économiques défavorables, de modifications rapides du mode de vie et, en particulier, d’une prévalence élevée de l’obésité qui représente un facteur de risque majeur du diabète de type 2. En métropole, on retrouve aussi un gradient socio-territorial avec des prévalences de diabète plus élevés dans les zones socialement plus défavorisées, comme le Nord-Pas-de-Calais (5,50%), la Picadie (5,46%) ou la Seine-Saint-Denis (5,20%). Et ce différentiel serait encore plus marqué chez les femmes que chez les hommes. Les bénéficiaires de la CMU âgés de moins de 60 ans ont une prévalence de diabète supérieure à celle des personnes n’en bénéficiant pas (2,1% versus 1,0%). Ces observations sont cohérentes avec l’association entre la prévalence du diabète et le niveau socio-économique déjà décrite.
Plus de 12 consultations par an chez le généraliste
L’impact des inégalités sociales joue aussi sur le recours aux professionnels de santé, à l’exception de l’endocrinologue libéral et de l’ophtalmologiste. Le médecin généraliste est consulté très souvent, au moins 12 consultations par an, notamment par les patients les plus défavorisés. En 2001, comme en 2007, aucune association significative n’a été mise en évidence entre le niveau de désavantage social et les dosages biologiques recommandés annuellement dans le suivi des patients diabétiques (3 dosages de l’hémoglobine glyquée (HbA1c), un dosage des lipides, un dosage de la microalbuminurie, un dosage de la créatininémie).
La polypathologie plus fréquente qu’en population générale
Un autre aspect majeur que révèle le BEH aujourd’hui est la fréquence anormalement élevée des pathologies chroniques associées au diabète. En 2011, 26% des diabétiques étaient prises en charge pour maladie cardio-neuro-vasculaire, soit une fréquence 1,5 fois supérieure à celle observée dans l’ensemble de la population d’étude. Elles étaient 11% à l’être aussi pour une maladie respiratoire chronique, 5% pour une maladie psychiatrique, 3% pour une maladie du foie ou du pancréas et 1% pour insuffisance rénale chronique terminale. « Une polypathologie qui complexifie la prise en charge médicale du diabète », assurent les auteurs de l’étude.
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