Les patients à problème d’alcool seraient-ils ceux qui posent le plus problème aux généralistes ? Un récent sondage* suggère qu’en tout cas le médecin de ville est souvent perplexe quand il s’agit d’aborder la question ou de suivre ces patients. Si le sujet alcool n’est abordé que dans une consultation sur cinq, un praticien compterait en moyenne 39 patients présentant un problème avec l’alcool, ce qui n’est pas négligeable. D’autant que, la plupart du temps (66%), les généralistes prennent en charge eux-mêmes le malade, seuls 34% préférant alors passer la main.
Pour prendre en charge la dépendance à l’alcool, le médecin de famille n’est pas sans moyens : 87% proposent des consultations régulières, 62% conseillent aussi l’entraide d’une association d’anciens buveurs et 80% prescrivent des médicaments. Dans le tiercé de tête de la pharmacopée figurent les BZD (73%), les antidépresseurs (61%) et désormais le Baclofène, déjà prescrit dans près de 6 cabinets sur 10. Reste que les généralistes ne sont pas forcément si à l’aise pour prendre en charge ce type d’addictions. Le sondage montre que pour beaucoup sevrage rime avec chronophage. En outre, 57% s’avouent démunis et un sur trois se sent pas assez formé.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque