L'épidémie de chikungunya s'est stabilisée en Guyane lors des deux dernières semaines de novembre, a annoncé lundi la Cellule interrégionale d'épidémiologie (Cire) de l'Institut de Veille sanitaire (InVS), dans son bilan départemental. Depuis l'émergence de l'épidémie, 8.172 cas cliniquement évocateurs ont été recensés, 5.020 confirmés. Il n'y a pas eu de mort. Dans les secteur en épidémie, "on observe une stabilité du nombre de cas évocateurs dans le secteur de l'île de Cayenne (Cayenne, Matoury et Rémire-Montjoly), alors qu'on observe une diminution de cet indicateur dans l'ouest guyanais (Saint-Laurent du Maroni, Mana)", rapporte l'InVS. "A Apatou (commune à l'ouest de Saint-Laurent et également sur le Maroni), la situation est devenue épidémique depuis début novembre", signale la cellule épidémiologique.A Kourou, où la transmission du virus est modérée, "on observe lors de la dernière semaine de novembre une augmentation de passages aux urgences pour chikungunya", ajoute la Cire Antilles-Guyane. Enfin, "des foyers ont été identifiés" à Papaïchton (ouest, sur le Maroni) et à Saint-Georges (est, sur l'Oyapock). Dans les zones urbaines les plus touchées, des pulvérisations de malathion, insecticide contre les moustiques vecteurs de la maladie, sont réalisées depuis le 18 novembre.
Les autres départements français d'Amérique, touchés avant la Guyane, présentent des situations de "fin d'épidémie" en Guadeloupe, d'"épidémie en décroissance" en Martinique, et de "transmission virale modérées" à Saint-Barthélémy et Saint-Martin. C'est sur cette dernière île que les deux premiers cas avaient été identifiés formellement le 10 décembre 2013, marquant l'arrivée de cette maladie dans les territoires des Amériques. Actuellement, le territoire français où l'épidémie est en forte croissance est la Polynésie française. Elle compte plus de 11.000 personnes touchées et recense 4 morts, celles de trois personnes âgées souffrant déjà d'autres pathologies et d'un nourrisson de huit jours.
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