« Devant les circonstances de l'épidémie et sous réserve que certaines conditions soient remplies, le comité a abouti au consensus estimant qu'il est éthique d'offrir des traitements non homologués dont l'efficacité n'est pas encore connue ainsi que les effets secondaires, comme traitement potentiel ou à titre préventif ». Voilà la décision rendue par le comité d’experts de l’OMS, qui a approuvé ce mardi l’utilisation de traitements non homologués, prioritairement en Afrique de l’Ouest, pour lutter contre l’épidémie d’Ebola.
Les conditions posées à l’utilisation de ces traitements sont, « une transparence absolue quant aux soins, un consentement informé, la liberté de choix, la confidentialité, le respect des personnes, la préservation de la dignité et l'implication des communautés ».
Cette décision intervient alors que, les pays les plus touchés par cette crise sanitaire, réclamaient avec instance une avancée dans ce sens. Le Libéria, s’est vu promettre par les Etats-Unis l’envoi de leur sérum expérimental le ZMapp. Plusieurs pays affectés par l’épidémie ont demandé de pouvoir utiliser l’anticorps expérimental. Il avait été administré aux deux missionnaires rapatriés aux Etats-Unis et mis en quarantaine. La société pharmaceutique américaine qui a élaboré le sérum, a indiqué lundi, avoir envoyé en Afrique de l’Ouest la totalité des doses disponibles.
Lors d’une conférence de presse, le président guinéen, Alpha Condé, a quant à lui, plaidé pour « faire d’Ebola une préoccupation mondiale jusqu’à la production du vaccin », toujours à l'étude.
Plus de 1000 décès
Cette crise sans précédent a franchi un nouveau cap en dépassant la barre des 1000 décès. Selon le dernier bilan de l’OMS, paru lundi soir, le virus Ebola a fait 1013 décès, et 1848 cas sont aujourd’hui dénombrés. 52 nouveaux décès ont été enregistrés entre le 7 et le 9 août. Aucun nouveau pays n’est pour l’instant à ajouter sur la liste de ceux touchés pas l’épidémie.En effet, les cas suspectés au Bénin et au Rwanda se sont finalement avérés négatifs.
[CARTE INTERACTIVE] Le bilan de l’OMS mis à jour
Pour contrer la propagation, la réponse des pays continue de se durcir. La présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, a annoncé lundi la mise en quarantaine d’une troisième province du pays. La province de Lofa, au nord, est désormais isolée du reste du pays « Ainsi désormais, personne n’entrera de Lofa, personne n’en sortira. » a déclaré à la radio la présidente. La Côte d’Ivoire, voisine des pays où sévit l’épidémie, a annoncé lundi la suspension de tous les vols de sa compagnie nationale, depuis et vers les pays affectés.
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