Notre enquête RCFR 2017

Cancer : vous voulez plus d’informations !

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Publié le 17/11/2017
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S’ils s’estiment associés à la prise en charge, les médecins de famille aimeraient être mieux informés de l’état du patient et du protocole de soins, dès sa sortie de l’hôpital, selon une enquête du Généraliste qui sera présentée lors des Rencontres de la cancérologie française (RCFR), les 21 et 22 novembre à Paris.
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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Le rôle du médecin généraliste dans la prise en charge du cancer s’est renforcé avec le virage ambulatoire. D’après les premiers résultats de notre enquête menée à l’occasion des RCFR 2017 et à laquelle ont participé 167 médecins sur legeneraliste.fr, 72 % des répondants estiment que leur implication dans la prise en charge des cancers s’est accrue ces dernières années.

Dans son Carnet d’idées citoyennes, CancerAdom, groupe de travail inter-associatif, met notamment l’accent sur l’importance d’une bonne communication entre les professionnels de santé pour assurer cette mutation. « Le médecin généraliste ou le relais de confiance de proximité (infirmiers, kinés, pharmaciens, etc.) doit avoir un accès direct et sécurisé aux directives quant à la prise en charge de son patient. »

L’infirmier, la meilleure source

Des progrès restent à réaliser dans ce domaine. D’après notre enquête, 80 % des généralistes aimeraient être tenus au courant dès la sortie de l’hôpital du patient de son état et du protocole de soins. 66 % des interrogés voudraient avoir un correspondant dédié à l’hôpital et 47 % avoir un accès au dossier du patient en temps réel. L’échange d’informations avec les autres professionnels impliqués dans le parcours de soins en ambulatoire apparaît aussi comme une nécessité pour le médecin traitant. En dehors du cancérologue hospitalier, l’infirmier est considéré comme l’interlocuteur principal à 78 % par les généralistes, loin devant les spécialistes (9 %), le pharmacien (4 %) ou le kiné (2 %).

Qui dit nouvelle prise en charge dit nouvelles difficultés. La fin de vie est le sujet qui préoccupe le plus les généralistes. 40 % le considèrent comme le plus difficile à aborder, devant la gestion des effets indésirables du traitement (27 %), la résolution des problèmes psychosociaux (24 %) et la prise en charge de la douleur (10 %). Enfin, interrogés sur la rémunération de ces nouvelles pratiques, les généralistes plébiscitent un forfait supplémentaire en cas de prise en charge à domicile (37 %) ou la création d’un axe complexe mieux rémunéré (27 %), devant le paiement à l’acte (24 %) et à l’épisode de soins (12 %).

L’intégralité des résultats de l’enquête sera divulguée lors des Rencontres de la cancérologie française le 21 novembre 2017 à Paris à l’Eurosites George V. Vous pourrez les retrouver sur legeneraliste.fr 

Camille Roux

Source : lequotidiendumedecin.fr