Fils de médecin, Léon Bouveret est né en 1850 à Saint-Julien sur Reyssouze, une petite bourgade située à 80 km au nord de Lyon. Enfant doué qui gagna un concours de poésie latine, Bouveret entame ses études médicales à Lyon avant de les poursuivre à Paris et se montre là encore brillant, sorti troisième
sur quarante au concours de l’internat des hôpitaux de Paris.
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Son diplôme de médecin en poche, en 1878, Bouveret retourne dans la capitale des Gaules où il accepte le poste de directeur de la clinique du Pr Raphaël Lépine. Deux ans plus tard, en 1880, il est nommé professeur agrégés des hôpitaux de Lyon. Après avoir joué un rôle important dans la lutte contre le choléra en Ardèche, il publia de nombreux ouvrages sur les nouvelles techniques chirurgicales en gastro-entérologie qui resteront longtemps la référence. Ainsi dans le « Traité des maladies de l’estomac », il décrit le syndrome de Bouveret, c’est-à-dire l’obstruction de l'estomac et du duodénum par un calcul biliaire qui a migré à travers une fistule biliogastrique ou bilioduodénale.
Il écrit aussi, en collaboration avec Raymond Tripier, un ouvrage sur le « Traitement de la fièvre typhoïde par des bains froids », méthode qui, aussi radicale soit-elle, sera adoptée par les hôpitaux lyonnais.
« Les médecins sont là pour leurs patients, pas pour leur propre carrière »
Mais, si Léon Bouveret est passé à la postérité c’est pour avoir, le 24 juin 1889, décrit la maladie qui porte depuis lors son nom. Description d’autant plus remarquable de la « tachycardie essentielle paroxystique » qu’à l’époque l’électrocardiogramme n’existait pas. Cette forme de tachycardie jonctionnelle se manifeste par des palpitations à débuts et à fins brusques et dont le mécanisme est bien individualisé.
Bouveret qui aimait à répéter que « les médecins sont là pour leurs patients, pas pour leur propre carrière » quitta les hôpitaux de Lyon en 1900 mais beaucoup de ses anciens collègues et étudiants continuèrent à le consulter car son diagnostic était, dit-on, exceptionnel.
Bouveret publiera encore un livre sur « La Neurasthénie » et la Première Guerre mondiale sera pour lui l’occasion de reprendre son activité.
Le médecin originaire de l’Ain est mort en 1929, le grand regret de sa vie ayant été de ne jamais avoir été nommé professeur des universités.
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