Des chercheurs de l'université britannique de Birmingham ont identifié deux biomarqueurs, le peptide cérébral natriurétique (BNP) et le facteur de croissances des fibroblastes 23 (FGF-23), qui, combinés à un examen clinique, pourraient faciliter le diagnostic de la fibrillation auriculaire. Ces marqueurs ne sont pas nouveaux, mais sont encore pour l'instant principalement utilisés dans le cadre de programmes de recherche et non en clinique.
Selon l'article publié dans le « European Heart Journal », l'équipe a constitué une cohorte de 638 patients hospitalisés, recrutés entre septembre 2014 et août 2016. Les auteurs ont tenté une approche en 2 temps : identifier les patients à risque sur la base de critères cliniques (hommes, plutôt âgés et ayant un indice de masse corporel élevé) puis les dépister en mesurant leurs niveaux sanguins de BNP et de FGF-23. Les données indiquent que cette séquence permet un diagnostic précoce de la fibrillation auriculaire, bénéficiant d'une bonne sensibilité et d'une bonne spécificité.
« La fibrillation atriale constitue un facteur de risque majeur de thrombose », rappellent les auteurs qui déplorent le fait que cette pathologie « est trop fréquemment diagnostiquée après la survenue d'un premier AVC ». Les chercheurs vont mener de nouveaux travaux sur le groupe de patients recruté, afin d'améliorer les connaissances en matière de traitement et de prévention de la fibrillation auriculaire.
W. Chua et al, European Heart Journal, DOI : 10.1093/eurheartj/ehy815, 2018
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