La présentation de ses vœux à la presse, mardi 15 janvier, a été l’occasion pour le nouveau président-directeur général de l’INSERM, Gilles Bloch, de préciser certaines directions pour l’institut, esquissées lors de ses auditions parlementaires. « Il faut remédicaliser l’Inserm », avait-il ainsi annoncé fin novembre. Mais comment attirer des médecins vers la recherche lorsque la démographie médicale est déclinante ?
« Je suis conscient qu’il existe une tension sur les médecins dans notre pays, reconnaît le PDG. La recherche est un petit écosystème. C’est un métier de passion. La bonne façon d’attirer les médecins, c’est de les exposer tôt à la recherche. » Pour Gilles Bloch, la réforme des études de médecine est une opportunité à saisir. « On avait un système de formation médicale abrutissant et stérilisant dans les premières années de jeunesse, estime-t-il. On va vers un système avec une sélection moins brutale. Cela me donne l’espoir qu’au niveau de la 2e ou de la 3e année de licence on donne aux jeunes l’occasion de faire un stage de recherche. Pouvoir exposer à la recherche des jeunes à l’esprit encore ouvert, avant l'internat, pourra aboutir à des vocations. Ce n’est pas avec les ponts d’or qu’on pourra attirer les médecins. »
Concernant la rémunération de ses chercheurs, Gilles Bloch reconnaît qu’à l’INSERM un post-doctorant gagne bien moins qu’en Suisse ou aux États-Unis. N’attendez toutefois pas de lui qu’il aborde cette question avec ses deux ministres de tutelle (Santé et Éducation supérieure et Recherche) : ce « sujet a un tel impact budgétaire que je crains de ne pas être entendu ».
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